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The Truffe Diaries
16 février 2009

Osakamse les couilles

(oui moi aussi je peux faire Eric et Ramzy si je veux)

Bon ami lecteur, je vais plus faire la blague sur la poussière qui a fleuri, les fleurs de cerisier qui ont tombi, le pain qui a moisi et le litron de chouchenn qu'est descendi, parce que rendue à quasiment un an d'absence, j'ose plus.
J'en suis même presque à espérer que t'es allé te faire mettre ailleurs chez la concurrence et que personne ne sera là pour m'accueillir sur le pas de la porte avec le rouleau à pâtisserie et les bas qui plissent, en gueulant un truc du genre "c'est cette année-ci qu'tu rentres?".

Bon je te cache pas que si je reviens, c'est pas uniquement parce que tu me manquais atrocement.
C'est qu'en ce moment j'ai du temps.
J't'explique tout de suite pourquoi : l'année passée, j'ai passé quelques mois excitants comme un épisode de Derrick qui gratte  un tac au tac au PMU. Ce furent des mois occupés à donner mes larmes, mon sang et ma santé mentale à l'Entreprise, laquelle s'en foutait comme de son premier licenciement, est arrivé le moment où fallait plus en douter, c'était pas uniquement de ma faute ni de celle de l'Entreprise, mais on était pas vraiment faites l'une pour l'autre, tu sais comment c'est, tu commences par être super pote avec jacotte ta nouvelle binôme au cours de biologie quantique et vous vous y entendez comme lardons en poêle quand il s'agit de faire les oursins avec le bec bensen, mais bon à force de toute cette promiscuité et cette odeur de sourcils grillés, au bout d'un moment c'est forcé, jacotte a plus la cote. Donc les larmes ils ont bien vu que c'était pas des vraies et que je voulais juste des vacances, le sang ils en ont bien voulu, mais juste un échantillon pour l'examen médical, et la santé mentale, après tout ce que j'ai fait subir à la photocopieuse ils avaient déjà compris que c'était pas du bélouga gros grain.
Donc voilà, je te fais un condensé de l'entretien fatidique avec le gros patron allemand :
LUI . t'es là depuis deux ans, tu fais moins de volume que tes collègues. Explication?
MOI : c'est pas si mal, ya six mois je savais pas encore en quoi consistait le boulot.
LUI (commence à s'étrangler) : t'es pas japonaise mais tu taffes en japonais dans un domaine où tu comprends rien, on se demande comment t'as réussi à te faire engager.
MOI : J'ai vu de la lumière, chuis rentrée.
LUI : ... Charrette.

Donc inutile de te dire que lorsque le patron de la division d'en face arriva en pleurant qu'il avait besoin de gens pour Osaka et que personne voulait y aller, mon patron s'est pas fait prier. Là aussi, condensé de leur conversation :
LUI : t'as pas des gens dont tu veux te débarrasser? Il nous en faut pour déporter à Osaka.
Mon patron : J'AI.
(toute ressemblance avec le départ des bagnardes françaises pour repeupler les colonies de Guyane est fortuite ça va sans dire).

Donc me voilà, sous quinze jour, emballée et expédiée à Osaka pour bosser dans un entrepôt où on pourrait garder la bière au frais si on avait pas peur qu'elle gèle.
J'ai essayé d'arranger le coup en vendant l'affaire à papa et maman comme un déménagement vers l'AUTRE grand centre du Japon, une formidable expérience humaine et culturelle comme personne n'en a jamais vécu, à part peut-être Amélie Nothomb ou les sociologues de l'extrême, mais eux ça compte pas parce que Amélie Nothomb elle est maso et les sociologues, ils sont sociologues.
Inutile de te dire que papa et maman se sont pas trop laissé rouler dans la farine et que papa s'est contenté de me dire qu'y avait intérêt à ce que je me retrouve pas seule armée d'un crochet face à une troupe de dockers imbibés.
Mais j'ai été inflexible et j'ai bien tout expliqué, papa les dockers c'est sur les docks, dans les entrepôts on appelle ça des caristes.
D'ailleurs j'ai décidé d'en faire un film éponyme avec une chorale dedans. Je vais écrire à Jugnot pour lui proposer un rôle, y a de la thune à se faire.
Bientôt dans ton écran youtube : "les caristes", avec gérard jugnot dans le rôle d'une caisse de bière gelée.

(ah oui, j'ai oublié la photo)
Comme j'en avais pas je te mets un lien.
pourquoi le joker n'a jamais craché le morceau sur la greluche et l'avocat en patchwork

Joyeux noel ami lecteur

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Commentaires
M
Ma bonne vieille airu,<br /> <br /> Comment ça va? Quand est-ce que tu vas le commencer, ce putain de blog, que je vienne un peu faire des commentaires dégueulasses chez toi aussi?<br /> Oui c'est hype de chez branché chez moi. Pour tout te dire, les surfeurs portent un gros bleu de travail pas moulant et ont l'haleine qui pue la clope, c'est comme ça que tu les reconnais dans le train du matin, à l'haleine, maintenant j'ai même pas besoin de me retourner pour savoir que derrière moi, c'est Tanaka de l'équipe réception. Ah c'est pas sur ton calendrier qu'y en a des commes ça hein. T'es jalouse avoue.<br /> Ma chère marraine à chocolat,<br /> Non aucun sumo n'a voulu de moi. Y a bien quelques traines-savates qui ont fait une tentative l'autre jour à la gare, mais ils étaient Iraniens donc ça compte pas. Et non, je ne suis pas morte, du moins pour le moment. Enfin jusqu'à ce que mon manager préféré, celui qui aime bien crier, envoie une équipe de sbires me casser la gueule dans le parking un soir.
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T
haaaaaaaaa!!!!!! t'etais pas morte<br /> c'etait donc une légende urbaine!!!<br /> j' avais cru que tu avais été absorbée par un suschi vorace ou mariée à un sumo jaloux qui t'avais engloutie dans ses adipeuses rotonditées<br /> suis bien contente tiens!
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A
Salut ma grande!! Ben c'est pas pour faire dans le sentimentale mais tu me manquais. Sinon, pour voir si j'ai bien tout compris, Osaka c'est la station balnéaire la plus hype du japon c'est ça???<br /> Et tu bosses au japon pour un patron allemand? Si tu veux mon avis à ta place je me fouterais pas trop de la gueule de la poulain elle semble presque équilibrée là quand on compare. Allez, amuse toi bien avec les surfeurs de la côte nipponne (si tu veux je t'envoie par mail mon calendrier de surfeurs australiens qui me sert de lexomil, ça doit être presque pareil). Bisous. Ailuro
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M
Je suis persuadée que tu trouveras facilement tes marques, surtout pour des choses aussi utiles que la binouze et le doliprane qui va bien après l'excès de la sus-citée! Te voilà donc en route pour de nouvelles aventures, tu ne te lasses donc pas de la Nipponie à ce que je vois, bien que tu n'en profites toujours pas, d'après tes dires, pour assouvir tes pulsions animales et bestiales liées aux organes sexuels qui de temps en temps ont un peu besoin aussi de faire la fiesta et pas qu'en solo... Qui sais, le changement de climat leur sera-t-il favorable et à toi aussi, par la même, par ce que l'aïkido, ça va bien 5 minutes, mais, ça nourrit pas sa femme, non plus!<br /> Pour la tournée des bars avec mon homme, ce sera avec plaisir sauf que pour l'instant et pour quelques mois, le vidage de boutanches, bah, c'est sur l'oreille que je suis autorisée à le faire, pour des raisons euh... "médicales". L'année prochaine, si tout va bien.<br /> <br /> Bises Meryll et au plaisir de ta reprise!
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M
ma bonne vieille Mog chérie!<br /> <br /> Wow, ça fait super plaisir de te relire.<br /> De mon côté je viens d'aller sur ton blog me taper l'année que j'avais loupée, et c'est comme le pinard, quand c'est bon, on se fait la bouteille d'un coup.<br /> Enfin j'en parlerai plus en détail chez toi.<br /> <br /> En fait je suis pas non plus à Osaka même, faut pas déconner non plus, je bosse dans un entrepôt quand même.<br /> Là où se trouve mon chatoyant repère à cartons et charriots élévateurs avec vue imprenable sur la décharge d'en face, c'est Amagasaki. Je te jure que Wiki doit avoir un article dessus. En rapport avec la catastrophe ferroviaire d' y a quelques années...<br /> Non mais en fait je fais pleurer dans les chaudières parce que ça fait de l'audimat, mais pour du vrai je suis pas fâchée du changement, changer de ville c'est toujours une claque et l'occasion de se réveiller, on a tendance à s'amollir quand on s'installe dans ses habitudes.<br /> En plus je baisais pas à Tokyo, ça peut donc que s'améliorer, ou au pire demeurer au status quo.<br /> Bon maintenant je connais plus les petits commerces du coin, je sais pas où aller me prendre la bière du dernier coup avant la couette ou bien où acheter le doliprane qui permet une nuit à peu près paisible les jours d'attaques des anglais, mais c'est quand même bien.<br /> T'as qu'à venir avec ton homme, tiens. On fera la tournée des bars ensemble, je prendrai des notes.
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